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    Une si belle école, de Christian Signol

    Autre roman édifiant. J'avais bien aimé les Bonheurs d'enfance du même auteur, mais j'avoue qu'ici les bonnes intentions me semblent pesantes: expliquer l'évolution de l'enseignement, montrer le dévouement des chers instits, les cas difficiles qu'ils affrontent, sans oublier la guerre d'Algérie, les poésies de notre enfance, les maires et les curés...

    C'est sûrement œuvre pie et lecture agréable pour les chaumières - mais encore une fois: et la littérature?


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    Elle s'appelait Sarah, de Tatiana de Rosnay

    Lu pour avoir vu le film à la télévision, et regardé celui-ci à cause de Kristin Scott-Thomas.

    Première observation: le changement du titre, comme si La clé de Sarah n'était pas un beau titre à double sens; je n'y vois qu'un cause: la recherche du mélo qui attire la foule, cet imparfait, ce prénom annonçant évidemment un drame.

    Première impression sur le style: il est mou - c'est l'adjectif qui me vient! C'est-à-dire qu'il n'existe pas. C'est écrit comme une sitcom, simple, plat, redondant.

    Évidemment l'histoire est des plus émouvantes, et l'intention pédagogique des plus louables.

    Mais on en revient toujours à ce constat: les bons sentiments ne font pas la littérature.

    Et, à mon avis, les histoires de cœur de Julia sont ici de trop.

     

     


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    La Dépêche du Midi, 15 juin 2013 (haute-Garonne, Nord-Est)

      

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    Rendez-vous au Jugement Dernier, de Petru Dumitriu

    Relecture de circonstance. Rien ne s'est affadi. On pourrait, plutôt qu'un roman, y voir une série de monographies ou de portraits, qui restituent l'atmosphère de la "glaciation" soviétisante en Roumanie. Vigueur et simplicité, voilà comment je caractériserais volontiers le style. Pas d'esbroufe, mais une force constante, égale, lucide, prenante. Les noms paraissent chargés de symbolisme: Dioclétien, Malvolio, Isolde, Félix, Valentine, Zita...

    L'un des deux plus beaux romans historiques que j'ai lus (l'autre est L'Œuvre au noir) est L'Homme aux yeux gris du même Petru Dumitriu, bien supérieur pour le "ton XVIème siècle" à Fortune de France.

     

     


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    La vérité sur l'affaire Harry Quebert, de Joël Dicker

    Oui, un bon gros feuilleton, je ne vois pas d'autre définition qui convienne mieux. Les découvertes sont distillées avec l'art du suspense qu'on attend d'un feuilletonniste, les personnages se révèlent évidemment autres qu'on ne croyait, tout le monde ment avec une imagination remarquable, les coups de théâtre (incendie, meurtre, fuites arrangées...) interviennent à point nommé pour interrompre les révélations, bref c'est parfaitement machiné - mais pas assez pour qu'on ne puisse répartir sa lecture  en plusieurs séquences (en tout cas moi, qui ai lu paresseusement par tranches au petit déjeuner!). Peut-être est-ce parce que les personnages ne sont ni particulièrement attachants ni très vrais (certains sont de vrais caricatures par moments: les scènes chez les Quinn...); la "folie" de Nola, l'incendie où meurt sa mère me semblent redevables à À l'est d'Eden comme à Psychose; les réflexions sur l'écriture n'ont rien d'exceptionnel et les extraits du roman de Quebert ne justifient guère la réputation qui lui est attachée...

    Grand prix de l'Académie Française? On relève pourtant des fautes de français (la plus voyante: "se rappeler de", réitérée avec constance..).


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