• HAMNET

     

    Hamnet, de Maggie O'Farrell

    Inventer la vie de personnages ayant réellement vécu dans un passé lointain m'a toujours paru une étrange entreprise. Il s'agit ici du fils et de la femme de Shakespeare, sur lesquels on sait peu de choses - sinon qu’elle était sensiblement plus âgée que son mari et que leur seul garçon est mort à onze ans.

    Maggie O'Farrell attribue à Anne ou Agnes Hathaway des dons et une personnalité très singuliers, devant lesquels on peut rester réticent; ce qui touche davantage en elle, ce sont ses relations avec son entourage et les expériences les plus ordinaires de sa vie, mariage, naissances, deuils... La scène finale est belle, lorsque la mère, au bout d'une folle chevauchée, comprend soudain que son dramaturge de mari lui a rendu leur fils dans sa tragédie d'Hamlet.

    La mort du fils, elle, doit un peu trop au goût du fantastique. Pourquoi la peste ne frapperait-elle, dans tout Stratford, qu'un seul être? Et quel intérêt à imaginer qu'Hamnet se substitue comme par magie à sa jumelle Judith?

    "Densité" (Christine Ferniot): oui.

    "Beauté folle" (Olivia de Lamberterie): non.

     


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