• MANET  et  DÜRERMANET  et  DÜRER                         

          

     

    MANET Le déjeuner sur l'herbe                                                   DÜRER Touffe d'herbe

     

           

       

     

     

                                   


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         EN MARGE D’UN TABLEAU

     

    Étrange déjeuner sur l’herbe

    Que l’œil d’un satyre a surpris !

    Pose impavide, chair superbe,

    Une femme en fait tout le prix.

     

    Sur son front, point d’autorité,

    À ses lèvres, point de pli triste,

    Le regard, pas même irrité :

    Sait-elle que le monde existe ?

     

    Calme affreux, d’être sans rival !

    Ni vergogneuse ni charmante,

    La placidité d’un cheval

    Que nul éperon ne tourmente.

     

      

      

       MINI DRAME

     

    L’enfant a saisi dans l’herbe

    Un criquet, jouet sans prix ;

    L’insecte, un instant surpris,

    S’échappe d’un bond superbe.

     

    Lors à mon autorité 

    Se plaint une voix charmante,

    Et sans trêve on me tourmente

    D’un vain désir irrité.

     

    Enfant, sais-tu qu’il existe

    Plus d’un coureur sans rival,

    Criquet, chevreuil ou cheval ?

    Rien ne sert d’en être triste !

     

     

      

     

     

     


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  • "Mes fantaisies se suivent, mais parfois c'est de loin, et se regardent, mais d'une vue oblique.

    C'est l'indiligent lecteur qui perd mon sujet, non pas moi; il s'en trouvera toujours en un coin quelque mot."

    (Montaigne)

      

    " - Mais de quoi s'agit-il, Clarence? Puis-je le savoir?

      - Oui, quand je le saurai: car  je proteste que je n'en sais rien encore."

    (Shakespeare)


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      LIVRES  D’ENFANCE

     

     

     

    Plus gras que crête de dindon,

    Dans le premier - celui des contes -,

    Gonfle si rouge ! un édredon

    Que mes terreurs à fuir sont promptes :

    Un loup niche sous son bedon ;

     

    Tourne donc la page, Grand-mère,

    Passe l’ogre et le chat botté,

    Et montre à mon doux petit frère,

    Pour rabattre un peu sa gaîté,

    Le doigt griffu de la sorcière !

     

    Des alphabets, j’en ai bien trois :

    Noires, les lettres du plus grave,

    Mais bistres, ses dessins, je crois ;

    Le second brasse à son étrave

    Sur la mer des mots tant d’émois !

     

    Le plus mince à chaque lettrine

    Entortille oiseaux et bouquets ;

    Cols d’ibis, courbes de glycine,

    Flamants fiers et galants muguets,

    Un monde aimable s’y décline.

     

     

     

      

    Et vous, livres d’or ou d’argent,

    Bibliothèques vertes, roses,

    Recueils des fables propageant

    Prodiges et métamorphoses

    D’un flambeau toujours résurgent,

     

    Livres de l’enfance où s’embrase

    Un amour qui ne finit pas,

    Des sabots altiers de Pégase

    Feux follets semés ici-bas,

    Brandons naïfs d’une humble extase,

     

    En vous le désir et l’espoir,

    En vous l’infini de l’espace

    Et l’éternité du grand soir,

    Livres qu’on lisait comme on passe

    De l’autre côté du miroir !

     

        
     

     

     

     

      

     

     

     


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  • LA  GRAMMAIRE  ou  L'ÉTUDE (Paul Sérusier)


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