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Le verbe finir est récemment devenu pronominal: à présent tout se finit!
Que dit le Robert?
Finir: Arriver à sa fin. Arriver à son terme dans le temps ou dans l'espace.
Exemples: -Le spectacle finira vers minuit.
-Les films qui finissent bien...
- Finir en beauté.
etc.
Peut-on espèrer que finisse un jour la confusion du verbe finir avec ses synonymes, se terminer, s'achever, qui, eux, sont bel et bien pronominaux?
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Je n'ai pas d'a priori contre la poésie moderne - disons celle qui dérive des Illuminations de Rimbaud et des ambitions de Mallarmé. Mais c'est un fait qu'elle ne me procure pas les mêmes plaisirs que la poésie traditionnelle - disons celle qui rime plus ou moins et qui se comprend sans trop de gloses. De Baudelaire, je peux citer des strophes, mais presque rien de ses poèmes en prose, que pourtant j'admire... Quant aux surréalistes... cartésianisme invétéré, je suppose,...il m'est impossible d'entrer vraiment dans leurs arcanes.
Cela écrit pour expliquer le titre de ce blog et le fait qu'on n'y trouvera guère que des poèmes de forme surannée aux yeux de certains.
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LE POÈTE AMATEUR
L'oreille prête au chant des mots
Et la bouche à leur succulence,
Né - peut-être sous les Gémeaux -
Coiffé de rime et d'assonance,
J'écris des vers démodés.
Rétif à concevoir ma voix
Comme d'un ça la résurgence,
Indocile aux modes d'exploit,
Adepte d'un Je suis, je pense,
J'écris des vers démodés.
J'admire les voleurs de feu,
Mais, faute de leur insolence,
Forcé d'hélas! borner mes vœux
À ne pas perdre la cadence,
J'écris des vers démodés.
Pas plus que le rhétoriqueur
Et l'abstracteur de quintessence,
Je ne saurais offrir, lecteurs,
Exquise et fondante pitance,
J'écris des vers démodés,
Heureux s'ils ont apporté
L'eau dans vos tasses de thé!
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DEUX FONT UN
Tu n'es mon père ni ma mère
Et cependant je nais de toi
Comme l'ombre de la lumière
Comme le rire de la joie
Quel est ce nœud irrésolu
Sans violence et sans relâche
Si l'un n'en avait plus voulu
Il saignerait noir sous la hache
L'amour dit-on mais le mystère
D'un seul mot peut-il s'enlacer
Car tu n'es pas moins que la terre
Et moi la mer pour te bercer
Je suis l'envers de ton endroit
L'endroit de ton envers rien d'autre
Rien d'autre et ce je ne sais quoi
Du tien et du mien fait le nôtre
Sans être ton père ou ta mère
Je dis pourtant Tu nais de moi
Comme un fleuve de la rivière
Comme le héros de l'exploit
Tu nais de moi je nais de toi
Force de l'ombre nourricière
Les martyrs naissent de leur foi
Et la vraie vie de nos chimères
(Extrait du recueil Alphabet)
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