• RÉALISME?

     

    Le vase où meurt cette verveine - Frédérique Martin

           Un bien joli titre, pour un roman qui culmine sur une scène horrible - à laquelle j'ai du mal à croire, malgré ce qui en est dit à la fin: "Certains événements sont au-delà du pardon ou de la compréhension, ils prennent racine dans des choses humaines trop lourdes pour être nommées. j'ai fini par admettre qu'on doit juste y consentir."

           Certes j'ai lu d'une traite avec intérêt (ou simple curiosité?), mais j'ai aussi peine à croire que les personnages puissent écrire comme ils écrivent: ouvrier agricole et femme au foyer si j'ai bien compris, et dotés d'un style dont la recherche étonne de leur part - d'autant plus s'ils sont si peu capables de prendre les initiatives qui auraient empêché ou interrompraient leur séparation. Le roman par lettres est une forme intéressante, encore faut-il que ces lettres paraissent vraisemblables - et ce serait encore mieux si elles contribuaient au progrès des événements, alors qu'ici elles en sont simplement le récit.

           Les gens heureux n'ont pas d'histoire, je sais; s'ensuit-il qu'il faille, pour faire un roman, joindre dans cette histoire l'atroce (la fille) au convenu du moment (le fils), et pourtant, en outre, réunir finalement les protagonistes (les parents) - "Je t'aime toujours, qu'y puis-je?" - ? Pour ma part, je n'oserais pas.

      


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