• "CES BEAUX SONNETS..."

    "Sonne-moi ces beaux sonnets..." (du Bellay)

    Injonction suivie.

    Né en Italie, le sonnet gagne, à partir de la Renaissance, la France, l'Angleterre, l'Espagne... En France, des règles progressivement alourdies enserrent le sonnet dit "régulier". Ceux qui s'en affranchissent n'en subsistent pas moins: pour des raisons différentes, on qualifiera d'"irréguliers" le fameux sonnet d'Arvers ou le "Recueillement" de Baudelaire.

    Délaissé par les Romantiques (mais Musset en compose), le sonnet renaît chez Baudelaire, les Parnassiens, Verlaine, Rimbaud... On n'a pas cessé de le pratiquer au XXème siècle - Desnos, Vian, Bosquet, Thomas, Bonnefoy...- , avec ou sans rimes, en le déguisant parfois (Apollinaire), ou en inventant des formes modernes qui s'en souviennent (Lionel Ray).

    Des concours de poésie en défendent la forme la plus classique - ou plutôt celle qu'a codifiée Banville (certes moins grand poète que Baudelaire).

    Faut-il s'acharner sur  lui? Convient-il de le maintenir dans son carcan? La poésie n'est-elle pas fille de Bohème non pas sans loi mais forgeant sa propre loi selon ce qu'elle cherche à dire?


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