• PÊLE-MÊLE

     

    * Et tu n'es pas revenu, de Marceline  Loridan-Ivens 

    C'est un petit livre magnifique: simplicité, émotion contenue, ordre sans raideur, précision de l'analyse...

    L'auteur évoque, plus qu'elle ne raconte, sa déportation en février 1944, en même temps que son père, déportation dont elle est revenue mais non lui, d'où le titre.

    Dans l'édition du Livre de Poche, qui est celle dont je dispose, ce court récit est suivi d'un dossier des plus clairs sur la tentative d'extermination des Juifs menée par les nazis.

     

    * Muse, de Jonathan Galassi

    Une déception. Le thème  - peinture du monde de l'édition - était attirant, et les critiques flatteuses. Mais c'est raté. Les deux premiers tiers, ou peut-être les trois quarts, paraissent une interminable exposition , où les personnages ne prennent pas vie. La rencontre à Venise entre le personnage central et la poétesse qui est son idole retient davantage l'attention, prend un peu de saveur romanesque, avant que la fin retombe dans une espèce de résumé insipide.

     

    * Le feuilleton d'Éric Chevillard, dans le Monde des Livres

    J'avoue que je le lis avec un plaisir particulier chaque fois qu'il éreinte ou égratigne une gloire plus ou moins surfaite. Cette semaine, le dernier ouvrage de Jean d'Ormesson, Guide des égarés, où le chroniqueur voit plutôt un Traité des évidences.  Jean d'Ormesson est sans doute un homme charmant et  un charmant ornement de l'Académie française,  mais qu'il entre dans la Pléiade m'a semblé pour le moins prématuré.

    Après avoir relevé dans  ce fameux Guide des évidences du genre: "Nous sommes mortels et le monde passager", "Le problème avec la vérité, c'est qu'elle ne cesse de se dérober", "Dieu existe-t-il? Le débat ne sera jamais tranché", Éric Chevillard conclut gentiment: "Riches de ces enseignements, nous refermons doucement le guide de Jean d'Ormesson. L'écriture très académique, en effet, empruntée à la littérature plutôt que vécue et incarnée, joue toute seule dans ces pages et, quelquefois, produit une heureuse cadence, une noble pensée. Notre univers si éphémère devrait survivre une peu, néanmoins, à ces minces considérations."

     


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