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MÉLANCOLIE DE PRINTEMPS
MÉLANCOLIE DE PRINTEMPS
Les matins sont plus clairs, le jour bleu fraternise
Avec l’odeur de miel éparse au fil du vent ;
Le chat, gourd de tiédeur, assoupi sous l’auvent,
Laisse l’oiseau chanter comme en Terre Promise.
L’insecte de soleil et de nectar se grise ;
L’ombre est douce quand passe, au zénith dérivant,
Un nuage égaré qui s’éloigne en rêvant
- Peut-être - de pleurer ses embruns sur Venise.
Le cœur vibre, aussi vif que les vols de pinsons
Guettant sur les blés verts la blondeur des moissons,
Mais aux larmes d’avril le voici qui frissonne :
Tant de printemps déjà pour jamais révolus
Et tant d’êtres chéris qu’on ne reverra plus !
Est-ce un glas, blanc muguet, que ta clochette sonne ?
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