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LA VIE COMME ELLE VA
BERCEUSE
La bouche mi-close fredonne
Pour l’enfant que bercent les bras ;
Dans l’ombre où son rouet ronronne,
La Parque tisse de beaux draps.
Pour l’enfant que bercent les bras
Viendra le temps de l’imprudence :
La Parque tisse de beaux draps
Jusqu’au bord des pistes de danse.
Viendra le temps de l’imprudence :
Combien de mères trembleront
Jusqu’au bord des pistes de danse,
Espoir et crainte à fleur de front !
Combien de mères trembleront
Tant les enfants mettent de flamme,
Espoir et crainte à fleur de front,
À fuir où le sort les réclame,
Tant les enfants mettent de flamme
À tirer sur le fil des jours,
À fuir où le sort les réclame,
Remportant honneurs et amours !
À tirer sur le fil des jours,
La trame du temps périclite,
Remportant honneurs et amours,
La force s’use à leur poursuite.
La trame du temps périclite,
Dans l’ombre chantent les fuseaux ;
La force s’use à leur poursuite,
Course sans fin de folles eaux.
Dans l’ombre chantent les fuseaux ;
La Parque à son fil monotone,
Course sans fin de folles eaux,
La bouche mi-close, fredonne.
Tags : parque, enfants, mères
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