•  

     

    PETIT BONHEUR

      

     

    Quand je te vois le jour s’éclaire,

    Il me semble qu’à toucher terre

    Mes pas s’emplissent de vigueur

    Et que mon sang brasse l’ardeur

    Des sèves vertes de naguère.

     

    Croiser tes yeux, la belle affaire !

    Mais la peine en devient légère

    Et l’ombre s’inverse en couleur

    Quand je te vois.

     

    Présent furtif, grâce éphémère…

    Qu’importe si tu n’ouvres guère

    D’espace aux rêves de mon cœur ?

    Un sourire - plains ma candeur ! -

    Est tout ce qu’en passant j’espère

    Quand je te vois.

     

     

     

    ADIEU

      

     

    Vous me quitterez, vous aussi ;

    Adieu, vos yeux couleur d’eau claire,

    Adieu, le rêve de leur plaire,

    Adieu, douces mains sans merci !

     

    Rien ne nous appartient ici,

    Dit la sagesse populaire :

    Vous me quitterez, vous aussi,

    Adieu, vos yeux couleur d’eau claire !

     

    Tout s’évapore au vent transi,

    Le temps s’affole et s’accélère,

    Adieu, tristesse, adieu, colère,

    Toi, la crainte, et toi, le souci,

    Vous me quitterez, vous aussi…

     


    votre commentaire
  • "L'écriture a un signe pour marquer l'inachèvement: trois points de suspension. (En chinois, c'est six points!) Mais certains auteurs les sèment à poignées, si bien qu'ils ne veulent plus rien dire." 

    Roger GRENIER

    (On pourrait en dire autant des points d'exclamation et d'interrogation.)

      


    votre commentaire
  • Une de nos icônes météo confond régulièrement près de et proche de.

    Faut-il le rappeler? Proche est un adjectif, qu'on peut substantiver:

    • La ville la plus proche de chez nous se trouve à 10 km.
    • Mes proches savent combien j'aime le cinéma.

    Mais près est un adverbe qui peut servir à former un groupe prépositionnel:

    • Il habite tout près.
    • Près de la porte fleurit un rosier.

    votre commentaire
  •  

            

     

     

      

         Niobé

      

         Toutes les larmes de mon corps

         Ruissellent sur mon flanc de pierre ;

         L’implacable dieu de lumière

         Et sa sœur à l’arc sans remords

         Sous mes yeux les ont jetés morts,

         Les douze enfants dont j’étais fière.            

           


    votre commentaire
  •   

      

    RÉTROSPECTIVEMENT 

                                                        

     

    Dame d’un temps lointain, dont tant de vers sans prix

    Enluminent d’amour la figure charmante,

    Faut-il que votre image aujourd’hui me tourmente 

    Et que flambe un tel feu dans mon être surpris?

     

    Trouverais-je le cours de ce monde si triste

    Qu’un songe sans issue ose, d’autorité,

    Détourner du présent mon désir irrité,

    Au point que nulle femme, excepté vous, n’existe ?

     

    Je rêve, en votre honneur, d’écraser un rival,

    De braver le courroux d’un monarque superbe,

    Avec dix argousins d’en découdre sur l’herbe,

    Et d’enfin vous ravir au galop d’un cheval !

      

      


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires